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Le 28 mai 1928, le général Estienne saisit le ministère de la Guerre de l'intérêt que présente un char puissant de 40 à 50 t, blindé à 6 ou 7 cm et équipé d'un canon de 75 mm à grande vitesse initiale. Ce char, qui porterait le nom de " char d'arrêt " est favorablement accueilli dès le 9 juillet 1928 par le ministre dans le cadre de la défense des régions fortifiées. Une première approche montre que le blindage, pour résister à une attaque de chars, devrait être de l'ordre de 10 cm. Le 13 juillet, le général Estienne fait étudier par les Forges et chantiers de la Méditerranée (FCM) un projet sur les bases suivantes :
- Transport par fer analogue à celui du 2C
- Armement : deux canons de 75 mm (V0 : 700 m/s), cadence : 12 à 15 coups/minute
- Vitesse : 5 à 6 km/h en terrain varié
- Blindage vertical : 10 cm sur trois faces ou 15 cm face avant et 6 à 7 cm sur les côtés.
L'étude théorique a lieu en partant du char B1 et du char 2C, et aboutit à des poids supérieurs ou égaux à 100 t, avec des dimensions telles que les capacités de virage sont altérées.
En juillet 1928, la première proposition envisagée est un matériel en deux véhicules non suspendus, blindés à 10 cm sur les faces avant et latérales, pesant 70 à 80 t pour une vitesse de 6 km/h, une plate forme à chenilles (deux moteurs électriques) avec tourelle à deux canons de 75 mm ; un véhicule-usine à chenilles (deux groupes électrogènes et deux moteurs électriques) alimentant le char "tourelle" par des câbles souples.
L'étude est arrêtée le 17 mai 1929, les FCM acceptant même de n'être pas rétribuées pour le travail commencé.
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